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Le Blog de Mauricio Espinosa-Barry
18 octobre 2007

Zoé Valdès et Eduardo Manet à Lyon

BellesbaseMitadLa littérature cubaine sera à l'honneur ce samedi 20 octobre à Lyon, avec la présence  de la romancière Zoé Valdès et de Eduardo Manet à 18h au Le Tasse livre et à 20h à l'Amphithéâtre de l'Opéra dans le cadre du Festival Belles Latinas qui clôture ainsi avec éclat sa 6ème édition.


 

VALDESsepiaZoé Valdés est née à La Havane, l'année 1959 où Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba. La révolution castriste hante ses romans. Exilés, ses personnages sont d'abord Cubains. Dans le Néant Quotidien, elle dénonce la faillite économique du régime et les privations de liberté imposées à la population de l'île. C'est le premier livre vraiment critique à l'égard du régime qui soit écrit par un auteur vivant encore à Cuba au moment de sa publication et qui ne souhaite pas immigrer. Lorsque le roman sort en 1995, le régime de La Havane décrète Zoé Valdés “persona non grata”. La romancière s'installe à Paris. Avec La douleur du dollar en 1997, elle signe son plus grand succès littéraire. Le style est à la fois cru et tendre, le propos à la fois violent et sensuel. La toile de fond décrépie, c'est La Havane. Une femme victime de l'amour tente d'y survivre en pleine période de pénurie alimentaire.

 

ManetsepiaUne banale erreur d'état civil laisse planer le doute sur l'âge d'Eduardo Manet. Avec le temps, l'homme qui a raconté cette anecdote dans son roman L'île du lézard vert (Flammarion, Goncourt des lycéens 1993) cultive le mystère avec une coquetterie toute latino-américaine. Eduardo Manet, qui a écrit une vingtaine de pièces et plus de dix romans, est né dans les années 30, à Cuba. Il a d'abord exercé la profession de journaliste à La Havane, avant de partir dans les années 50 étudier le théâtre et le cinéma en Europe. En France, il travaille comme acteur et mime aux côtés de Jacques Lecoq durant plusieurs années. Il rêve déjà d'écrire et la dictature de Batista, qui tient alors Cuba en coupe réglée, ne l'incite guère à rentrer. Ce n'est qu'après la révolution castriste (1959) qu'il revient sur son sol natal, à l'invitation du nouveau pouvoir, pour diriger le Théâtre national de la capitale. Il quitte à nouveau l'île en 1968, au moment de l'entrée des chars russes à Prague, pour différend idéologique avec Fidel. Pour Eduardo Manet la passion de l'écriture l'emporte à l'âge de quinze ans. Puis le théâtre, le cinéma et... la politique. Souvent récompensé, Eduardo Manet a reçu le prix du Goncourt des lycéens pour L' île du lézard vert en 1992, le prix Interallié en 1996 pour Rhapsodie cubaine ainsi que le prix du Roman d'évasion en 1999 pour D' amour et d'exil.

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