Indignons nous !
Ce blog reprend du service après presque deux années d'interruption avec cette première chronique. Elle donne le ton de ce que sera ce blog.
Indignons-nous !
Stéphane Hessel dans son vibrant appel à retrouver l’indignation, « motif de base de la Résistance » ne peut être plus juste dans ce début de XXIème siècle qui se cherche.
L’indignation est salutaire pour nos démocraties car elle pousse chacun d’entre nous à être en éveil, à être les vigies de cet idéal fondamental et pourtant si fragile. L’Etat de droit n’est pas un acquis, c’est chacun de nous qui en est le premier garant et le premier défenseur. Nous l’oublions trop souvent.
C’est l’indignation qui a poussé des anonymes à résister, à dénoncer, à combattre des dictatures ou des pouvoirs totalitaires. La désobéissance civile, le refus non violent de se soumettre à un pouvoir inique, a été leur arme. La révolution de velours en Tchécoslovaquie n’a pu avoir lieu que parce que des femmes et des hommes ont engagé cette voie de désobéissance civile qui a petit à petit ébranlé le pouvoir. La chute du régime de Pinochet au Chili a aussi débuté par le refus de plus en plus grand de la population d’un pouvoir au service d’une minorité. La désobéissance civile s’était tout simplement braver l’interdiction de manifester, c’était pour la presse passer outre les articles qui la bâillonnaient.
Tout cela peut sembler lointain et pourtant l’actualité montre chaque jour que l’intérêt général de notre humanité est mise à mal au profit d’intérêts particuliers.
L’indignation est sans doute ce qui fonde le plus notre humanité. Stéphane Hessel a raison lorsqu’il invite chacun d’entre nous à avoir des motifs d’indignation pour nourrir le courant qui va vers plus de justice et plus de liberté. L’enjeu est de taille, en France comme ailleurs, dans cette période trop gouverné par les marchés financiers, l’esprit de compétition individuel et les intérêts particuliers.
L’indignation c’est notre responsabilité individuelle et collective pour garantir la vitalité de notre démocratie et contribuer à ce courant de l’histoire si cher à Stéphane Hessel.
Alors, chaque fois que notre conscience l’estime, indignons-nous !.