Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Mauricio Espinosa-Barry
22 novembre 2007

La droite et les petites combines de financements politiques

728954424_financement_public_accord_entre_le_nouveau_centre_et_un_partiLe Nouveau centre (NC), créé par Hervé Morin et qui regroupe les députés "centristes" ralliés à Nicolas Sarkozy, aurait finalement trouvé le moyen de se faire financer par les deniers publics. Il ferait jouer en sa faveur les textes du financement public des partis politiques d'outre-mer. Le Nouveau centre a signé une convention mercredi 14 novembre dernier à Papeete, avec Philip Schyle, président du Fetia Api, un parti polynésien qui a receuilli 1,11 % des suffrages aux dernières législatives. La manoeuvre est rusée : en outre-mer, une aide est versée aux partis dès lors qu'ils présentent un candidat aux législatives. Alors, il suffit que les 21 députés NC signalent leur rattachement au parti polynésien pour que ce dernier perçoive jusqu'à 900 000 euros, qu'il reverserait ensuite au NC. En contrepartie, le Fetia Api conserverait 30 000 euros par an.
Le Nouveau centre, un parti polynésien ? En tout cas, un moyen tordu mais malheureusement légal pour contourner la règle de financement des partis politiques.

1586542093_mise_en_examen_de_jacques_chirac_pour_detournement_de_fondsDe son côté, l'ancien président de la République,Jacques Chirac, vient d'être mis en examen pour détournements de fonds publics. Jacques Chirac est mis en cause par la juge Xavière Simeoni pour avoir fait recruter à son cabinet de maire des dizaines de "chargés de mission" payés sur fonds publics mais qui, selon les cas, n'auraient effectué aucun travail ou auraient été à son service personnel. Cette poursuite judiciaire devrait désormais déboucher sur un procès en correctionnelle, aucun vice de forme ne pouvant plus être soulevé. La Cour de cassation a en effet validé totalement la procédure en juin dernier.

Au moment même de son interrogatoire, le journal Le Monde publiait un point de vue de Jacques Chirac, où il proteste de son innocence. "Jamais les moyens de la Ville de Paris n'ont été mis au service d'autres ambitions que d'agir pour les Parisiennes et les Parisiens. Jamais il n'y a eu d'enrichissement personnel. Jamais il n'y a eu de 'système'", dit-il. "Ces recrutements, je les ai souhaités ou autorisés parce qu'ils étaient légitimes autant que nécessaires", ajoute-t-il. Il admet toutefois à demi-mots que certains des employés ne travaillaient pas pour la Ville mais pour "faciliter la coordination et l'exercice de (ses) fonctions". Jacques Chirac était à la fois maire, député de la Corrèze, Premier ministre de 1986 à 1988 et président du RPR.

Le député socialiste Arnaud Montebourg, qui avait tenté une comparution de Jacques Chirac devant la Haute cour de Justice, a estimé mercredi que la mise en examen de Jacques Chirac était "une sorte de victoire posthume". Il tempère cependant ses propos à l'antenne de France Info indiquant que cela arrive un peu tard.

Publicité
Commentaires
Publicité